Algérie : les Algériens revendiquent le départ des symboles du système, tous les symboles, pour le 14éme vendredi

Les marches populaires pacifiques revendiquant le changement radical du système et le départ de tous ses symboles, se sont poursuivies à Alger et dans d'autres Wilayas du pays pour le 14ème vendredi consécutif, bouclant ainsi leur 3ème mois de contestation.

25 mai 2019 à 23h16 par France Maghreb 2

Les marches populaires pacifiques revendiquant le changement radical du système et le départ de tous

Crédit : Google images


Visiblement moins nombreux comparativement aux semaines précédentes, les manifestants se sont rassemblées et concentrés beaucoup plus aux alentours de la Grande-Poste, le boulevard Amirouche et l'avenue Pasteur.


L'accès à l'esplanade de la Grande Poste a été fermé par les services de la wilaya d'Alger en raison du risque d'effondrement des escaliers de cet édifice construit en 1910.


Tous les accès menant au Palais du gouvernement et au tunnel de la faculté d'Alger au niveau de la Place Maurice-Audin ont également été fermés par un dispositif sécuritaire renforcé pour la circonstance et ce, dans le but d'éviter tout dérapage, d'où la décision de certains groupes de manifestants de se diriger vers la place des Martyrs en empruntant les boulevards Zighoud-Youcef et Che Guevara.



Malgré la chaleur et les effets du jeûne en ce 19e jour du ramadhan, la mobilisation n'a pas faibli. Les manifestants entonnaient des chants patriotiques en brandissant l'emblème national et scandant des slogans réclamant le départ de tous les symboles du système et exprimant leur rejet d'organiser des élections présidentielles le 4 juillet prochain.


Tout en brandissant les portraits des martyrs de la glorieuse Révolution du Novembre 1954, les citoyens ont scandé les slogans habituels et ont notamment appelé au départ des trois B (le chef de l'Etat Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bedoui et le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Moad Bouchareb).


Les manifestants ont, en outre, exigé, à travers leurs slogans, l'ouverture d'enquêtes et d'engager des poursuites judiciaires contre les hommes d'affaires et les anciens responsables politiques impliqués dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics.


"Nous sommes un peuple uni que rien ne peut séparer", "Djeich-chaâb khawa khawa" (Armée et peuple sont frères), "Silmia, silmia" (Pacifique, pacifique), "Pour un Etat civil à la hauteur des sacrifices de nos martyrs", sont autant de slogans scandés lors de ces marches auxquelles ont pris part des activistes politiques et des défenseurs des droits de l'homme.


Il est à signaler que plusieurs personnes ont été interpellées par mesure préventive afin d'éviter toute agression contre les manifestants et affrontement avec les forces de l'odre chargées de préserver la sécurité et la quiétude des participants à ces marches pacifiques, a-t-on appris de source sécuritaire.