Naïma et ses filles, seront bientôt à la rue sans solution de relogement

La fin de la trêve hivernale fait déjà ses premières victimes. <br /> Naïma, habitante de la commune de Sospel (06), a reçu il y a quelques jours, la visite des gendarmes, qui feront prochainement exécuter une décision de justice ordonnant son expulsion du logement qu'elle occupe avec ses deux filles.

8 avril 2019 à 18h23 par Feiza Ben Mohamed

La fin de la trêve hivernale fait déjà ses premières victimes. Naïma, habitante de la commune de So

Crédit : Naïma et ses filles de 11 et 3 ans

Âgée de 33 ans, la jeune maman, qui a toujours vécu à Sospel, se retrouve sans aucune solution de relogement malgré de multiples démarches auprès des offices de logements sociaux. 


Si elle occupait initialement un appartement de deux pièces, elle a fait le choix il y a plusieurs années de restituer les clés à son bailleur pour en occuper un plus grand, sans contrat de location.


C’est précisément cette décision qui lui est reprochée par l’office HLM et qui permet de justifier le refus d’attribuer à Naïma le logement qu’elle occupe déjà.


En mars 2018, la justice a ordonné l’expulsion de la jeune femme et de ses deux petites filles en dépit du fait qu’elle a toujours versé à son bailleur, une indemnité d’occupation. 


Les espoirs de relogement dans un bien privé sont très minces puisque les agences immobilières et les particuliers exigent d’un locataire, qu’il perçoive un salaire équivalent à trois fois le montant du loyer. 


Naïma, qui reconnaît volontiers avoir commis une erreur en occupant son appartement sans contrat de location, espère qu’une solution pourra être rapidement trouvée sans que ses enfants, toujours scolarisés, n’aient à pâtir de cet épisode judiciaire. 


Chaque année, des dizaines de milliers de procédures d’expulsion sont entamées à l’encontre d’occupants, souvent démunis, sans qu’un logement de substitution ne leur soit proposé.


Une pétition a été mise en ligne pour soutenir la famille et tenter d’obtenir une issue favorable.