Algérie : une première victime lors des mobilisations contre le 5eme mandat de Bouteflika

Il s'agit de Hassen Benkehadda, fils de Benyoucef Benkhedda, premier chef de gouvernement algérien après l'indépendance.

2 mars 2019 à 14h42 par France Maghreb 2

Crédit : Google images

Le fils de Benyoucef Benkhedda, premier chef de gouvernement algérien après l’indépendance, Slim Benkhedda a affirmé la mort de son frère dans les manifestations qui ont secoué l’Algérie vendredi.



qui est le chef de service de cardiologie à l'hôpital Mustapha Pacha à Alger, a annoncé la mort de son frère sur sa page officielle sur le réseau social Facebook.


Le défunt participait avec un groupe de citoyens aux manifestations de vendredi contre le 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Le groupe a été bloqué par les forces de l’ordre sur l’une des voies menant au palais présidentiel.


Une bousculade est, alors survenue en parallèle avec l’arrivée d’un grand nombre de délinquants et de casseurs. Slim Benkhedda a été alerté dans la soirée par un employé de l’hopital, la dépouille de son frère, Hassan Ben khedda se trouvait au service d’autopsie. Hassan Benkhedda souffrait d’épilepsie, il a été tué au cours de la bousculade qui a fait un mort et quatre blessés.


Slim Benkhedda a accusé les autorités et les délinquants qui étaient sur place, d’être les responsables de la mort de son frère.



Le ministre de l’Intérieur algérien, Noureddine Bedoui a visité, vendredi soir,  les blessés dans les rangs de la police et des citoyens dans les hôpitaux de la capitale. Des photos, le montrant avec le frère de la victime, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.


Le ministre a présenté ses condoléances à la famille de la victime en lui rendant hommage. Il a également affirmé que l’autopsie révélera les circonstances de sa mort.


Benyoucef Benkhedda, le père de la victime, est l’un des leaders de la révolution algérienne contre la colonisation française. Il a été le premier chef de gouvernement transitoire après la révolution. Il s’est retiré de la vie politique le 27 septembre 1962.


Le président algérien, Bouteflika, avait annoncé le 10 février sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, en réponse à l’appel de ses partisans. Il a également promis aux Algériens la tenue d’un congrès sur les grandes réformes en Algérie.


L’Algérie connait depuis cette annonce un large mouvement populaire et des manifestations quasi-quotidiennes appelant Boutelika à ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Un mouvement auquel participent plusieurs rassemblements professionnels à l’instar des avocats et des journalistes.