Le président Macron n’est pas favorable à « pénaliser l’antisionisme »

Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi depuis l'Elysée, qu'il ne « pense pas que pénaliser l'antisionisme soit une solution ».

19 février 2019 à 13h13 par Anadolu Agency

Macron s’exprimait au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue géorgienne, Salomé Zourabichvili. Le chef de l’Etat a pris position, mardi, en s’opposant à la pénalisation de l’antisionisme réclamée notamment par le député La République en marche (LREM), Sylvain Maillard depuis samedi. Ce dernier estime que « l’antisionisme doit être sanctionné au même titre que l’antisémitisme », après l’agression verbale subie par le philosophe Alain Finkielkraut samedi à Paris en marge de la manifestation. L’académicien de confession juive avait été copieusement insulté et traité de « sale sioniste » avant d’être exfiltré par les forces de l’ordre. Cette agression a provoqué un véritable tollé au sein de la classe politique qui a rapidement organisé des rassemblements contre l’antisémitisme dans toutes les grandes villes de France, mardi soir. Le premier ministre Édouard Philippe et dix-huit de ses ministres participeront à la manifestation parisienne qui se déroulera sous haute-sécurité. Le Président Macron a, pour sa part, affirmé mardi matin qu’il n’ira pas manifester. « Je serai tout à l’heure à 18h15 au mémorial de la Shoah avec le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat » a-t-il, toutefois, fait savoir. Il a conclu son allocution en affirmant que « lorsqu’on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l’antisionisme pose (...) problème ». Cette mobilisation est à mettre en perspective avec la publication, mercredi, de chiffres par le ministère de l’Intérieur et qui font état de 74% de hausse des actes antisémites en France.