La minute de Nahel Marzouk

Mardi 27 juin au matin, Nahel 17 ans, est abattu par un policier, à Nanterre, d’une balle à bout portant pour un refus d’obtempérer. Nahel écrit la presse. Nahel reprend les médias en boucle, ainsi que les politiques, les commentateurs, les jeunes de son âge et tous ceux qui parlent de ce drame. Ceux qui sont solidaires de la victime comme ceux qui soutiennent, plutôt, le policier, mis en examen, pour homicide volontaire, qui, il faut le rappeler, est la qualification juridique officielle.

3 juillet 2023 à 20h38 par Tarek Mami

Nahel MARZOUK
Nahel MARZOUK
Crédit : Nahel MARZOUK

Dire Nahel, c’est déshumaniser la victime. Nahel a un nom de famille c’est Marzouk. Pour l’état civil, pendant sa courte vie, à peine 17 ans, pour l’école Nahel s’appelait Nahel MARZOUK.

Pour aider à mémoriser le nom de la victime, je lui consacrerais toute cette semaine une chronique quotidienne pour parler de lui. Lui c’est Nahel MARZOUK.

Répétez son nom et prénom Nahel MARZOUK.

Mémorisez son nom et prénom Nahel MARZOUK.

Pour qu’ils ne tombent dans l’anonymat comme les 13 autres victimes tuées, par des policiers, en France, au cours de l’année 2022, au motif d’un refus d’obtempérer, et dont nous nous rappelons à peine de les prénoms, presque jamais de leur nom.

La mémoire collective d’un pays, d’un peuple est faite d’un récit national commun et partagé, sans être nécessairement d’accord sur son interprétation.

L’essentiel est que le fait fasse partie du roman national, pour la grandeur du pays, et qui fait le ciment du vivre et du faire ensemble, combien même, ce fait soit douloureux et ou polémique.

A demain