ENVIRONNEMENT AFRIQUE
Voici le bulletin de l'écologie en Afrique :
Publié : 16 mai 2020 à 2h58 par France Maghreb 2
Malawi : Un projet d’eau et d’assainissement, financé et supervisé par la Banque africaine de développement (BAD), a remporté le Prix international Prince Talal pour le développement humain qui, dans le contexte actuel, permet de ralentir la propagation du COVID-19 au Malawi.
Le Projet intégré « Eau et assainissement en milieu urbain » pour la ville de Mzimba, cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international et le gouvernement du Malawi, a remporté le prix dans la catégorie « Gouvernements et fondements sociaux », rapporte un communiqué de la BAD.
« Ce prix prestigieux revêt une importance particulière au regard des efforts internationaux menés pour contenir la pandémie de COVID-19 et compte tenu du besoin urgent d’améliorer les pratiques d’hygiène », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.
Ghana : Le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique vient de lancer au Ghana un projet de 20 millions euros visant à créer des opportunités d'emplois pour plus de 5.000 personnes au cours des quatre prochaines années.
Ce projet dénommé "Boosting Green Employment and Enterprise Opportunities in Ghana (GrEEn)" s’adresse principalement aux jeunes, aux femmes et aux migrants de retour dans leur pays, rapporte jeudi la presse locale.
Il a pour objectif de promouvoir et soutenir les projets écologiques, former et financer les porteurs de projets verts tels que le recyclage des déchets plastiques, la fabrication et la distribution de foyers écologiques ou encore la production de composts.
RDC : En République démocratique du Congo, la qualité de l'eau pose problème, surtout au niveau des ménages. Il y a manque d’entretien des points d’eau, mauvais transport et mauvaises conditions de conservation, selon une expérimentation du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Dans plusieurs zones de la ville de Kinshasa, les habitants dénoncent la mauvaise qualité et la quantité réduite de l’eau courante disponible.
L’Unicef estime qu’il faudrait éviter la contamination croisée de l’eau potable au niveau des ménages de la RDC par l’observation des règles d’hygiène élémentaire.
Tunisie : L'association tunisienne "Les amis des oiseaux" (AAO/ BirdLife) vient de lancer un appel urgent à toutes les personnes fréquentant les plages tunisiennes à l'aider à collecter un maximum d'informations sur les cas de mortalité inhabituelle d'oiseaux marins.
Depuis bientôt deux mois, l'association reçoit des signalisations d'échouages d'oiseaux marins sur les plages tunisiennes, peut-on lire dans un communiqué de l'ONG, qui souligne que des cas similaires sont désormais signalés ailleurs en Méditerranée, notamment en Algérie, en France et en Italie.
Ces signalisations ont poussé la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) et l'Institut de Recherche Vétérinaire de Tunis (IRVT) à mener des recherches afin d'élucider l'énigme de cette mortalité inhabituelle touchant différentes espèces telles que le Puffin de Scopoli, le Puffin yelkouan, le Goéland leucophée, le Fou de Basan.
Après les pistes de recherche liées notamment aux maladies aviaires, au manque de nourriture, aux prises accidentelles et à l'intoxication, la dernière piste retenue par La DGSV et l'IRVT porte sur des bio-toxines liées à la prolifération de certaines algues.
D'après l'association, les recherches s'avèrent souvent compliquées dans la mesure où les signalisations de cadavres d'oiseaux remontent trop lentement outre le fait que l'état de décomposition des oiseaux ne permet pas de réaliser tous les examens et analyses nécessaires.
Pourtant, après investigation, ajoute la même source, des pêcheurs ont rapporté que dans certains endroits des côtes tunisiennes, ils voyaient des oiseaux agonisants sortir sur les plages.
"C'est pour cette raison qu'il est indispensable de signaler ces cas de mortalité auprès de l'association", recommande l'association.
La Direction Générale des Services Vétérinaires avait indiqué, dimanche dernier, dans un communiqué, qu'elle suit de près le dossier des mortalités rapportées chez des oiseaux sauvages dans plusieurs localités, soulignant que les analyses avaient identifié le virus de Newcastle, une maladie appelée aussi "pseudo-peste aviaire", "pneumo-encéphalite aviaire" ou "maladie de Ranikhet" et présente partout dans le monde.
Cette maladie, très contagieuse et souvent grave, affecte les oiseaux et les volailles domestiques.
-. Le Lac Sud de Tunis abrite 295 oiseaux, un nombre inférieur à ce que la saison laissait espérer, a indiqué l'association "Les amis des oiseaux", dans un communiqué, estimant que cette situation soulève beaucoup d'inquiétudes notamment pour les oiseaux nicheurs.
D'après l'association, une forte pression de fréquentation et des dérangements par les chercheurs d'appât et les pêcheurs a été constatée sur ce site qui, selon elle, compte 28 espèces d'oiseaux dont 19 sont des oiseaux d'eau.
Des déchets solides (plastique, verre, filets, tissus…) ont été également observés, déplore l'AAO/BirdLife, qui fait état de la disparition d'une importante colonie de sternes suite à l'ouverture d'une piste.
Algerie : La campagne de dénombrement des oiseaux migrateurs, menée par la Conservation des forêts au niveau des zones humides de la wilaya d'Oran, a permis de constater un rejet massif des déchets industriels au niveau du lac Télamine, une zone humide classée Ramsar, a déploré le chef du réseau d'ornithologie régional relevant de la Conservation des forêts, Mohamed Chami.
Dans une déclaration à la presse, M. Chami a indiqué qu’"il nous a été très difficile de rester longtemps sur les lieux, tellement que les odeurs émanant du lac sont fortes et que dans certains endroits, l'odeur suffocante des produits chimiques était difficile à supporter".
Une chimiste, membre du réseau, a été chargée de faire des prélèvements suite à ce constat pour déterminer la nature des produits rejetés dans le lac, a-t-il dit, ajoutant que les autorités sécuritaires seront saisies pour désigner les responsables de "cette catastrophe écologique".
La sonnette d'alarme sur l'état extrêmement pollué du lac, vers lequel se déversent quelque 80.000 m3 d'eau usées par jour, a été tirée depuis des années. Le projet pour la construction d'une station d'épuration à proximité de ce site naturel a été gelé et a été remplacé par une proposition de construire des bassins de décantation.
Avec MAP