QATAR : LES TRAVAILLEURS DE LA COUPE DU MONDE 2022
Depuis l’attribution de la coupe du monde au Qatar en 2010, le sujet des droits de l’homme est régulièrement posé par l’opinion française. Les conditions de travail des étrangers dans les chantiers ainsi que la question de l’égalité entre les femmes et les hommes sont des sujets qui reviennent par vagues successives. Le Qatar est pointé du doigt, il est attendu au tournant en tant qu’organisateur de l’évènement le plus regardé de la planète.
Publié : 26 septembre 2022 à 22h52 par Jade GABRI
Ce petit pays de 2,8 millions d’habitants connait la prospérité grâce à ses ressources en gaz.
Partenaire important de la France avec Total Énergie, il est entré dans les foyers de Monsieur et Madame tout le monde avec le rachat du PSG.
Différentes rumeurs et accusations émanant d'organisations et appuyées par le média The Guardian qui affirme en 2021 que 6500 personnes sont mortes sur les chantiers, il est également questions des conditions de travail abusives sur une population venus pour la plupart d’Afrique.
Qatar dément ces chiffres et L’OIT (organisation internationale du travail) avec son bureau situé à Doha, fait état quant à elle pour l’année 2020 de 50 travailleurs décédés.
L’OIT précise que les 6500 décès se situent entre 2010 et 2020 pour des travailleurs en provenance de d’Asie du sud Est sans précision de la cause des décès et sans lien avec un stade.
S’agissant des travailleurs en provenance d’Afrique subsaharienne, l’OIT dans son rapport indique que Qatar a progressé en matière de droits du travail, avec par exemple la suppression de certains éléments restrictifs du système de kafala (parrainage), tels que l'exigence d'un permis de sortie.
Le ministère du travail a par ailleurs introduit un salaire minimum 500 dollars, un fonds d'assurance de soutien aux travailleurs, ainsi qu'un code de sécurité au travail.
Une association de mouvements syndicaux de huit pays de la Corne de l'Afrique, à savoir l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, Djibouti, l'Érythrée et L'Ouganda, qui forment l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), a écrit au Qatar pour lui demander de partager son expérience sur les réformes avec ses pairs du voisinage afin d'accélérer la réforme des droits du travail dans la région du Golf.
Les représentants de l’IGAD ont déclaré que le Qatar devrait également partager son expérience de réforme avec les pays de la Corne de l'Afrique "afin de promouvoir un environnement de travail propice pour les travailleurs de notre région".