Algérie : jeudi 12 décembre 2019 sera le jour de l’élection présidentielle pour succéder à Bouteflika

C'est ce qui ressort d'un discours de Bensalah, prononcé dimanche 15 septembre, à Alger

16 septembre 2019 à 13h50 par La rédaction avec AA

FRANCE MAGHREB 2
« J'ai décidé dans le cadre de mes prérogatives constitutionnelles de fixer la date de l'élection pr
Crédit : Capture d'écran Alger 1

Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, a annoncé, dimanche, que la tenue de l’élection présidentielle pour choisir le président succédant à Abdelaziz Bouteflika, aura lieu le 12 décembre prochain.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Bensalah, adressé aux Algériens à travers la chaîne de télévision publique.

« J’ai décidé dans le cadre de mes prérogatives constitutionnelles de fixer la date de l’élection présidentielle au 12 décembre 2019 et j’ai signé le décret de convocation des électeurs », a souligné Bensalah.

Il a ajouté qu’ « il est temps de privilégier l’intérêt suprême de l’Etat, étant le point commun entre nous, car il s’agit de l’avenir de notre pays et de nos enfants ».

Il a précisé, dans le même ordre d’idées que l’élection et le couronnement du dialogue qui a abouti à un consensus.

Bensalah a également appelé à se mobiliser pour faire réussir ce processus électoral, qui permettra aux Algériens d’élire un nouveau président.

La constitution algérienne stipule que l’élection présidentielle se tient dans un délai de 90 jours à partir de la signature du décret de convocation des électeurs.

L’annonce de la date du scrutin est venue quelques heures après la mise en place de l’Instance supérieure des élections sous le nom de « l’Autorité Nationale Indépendante de l’Organisation des Elections », formée de 50 membres, et après l’élection de l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, comme étant le président de l’Instance.

Bensalah avait reçu, plus tôt dans la journée, Mohamed Charfi et les membres de l’Instance, qui se sont engagés à œuvrer pour la réussite du processus électoral.

Mohamed Charfi a déclaré, dans une conférence de presse lors de son élection à la tête de l’Instance des élections, que l’Instance est indépendante et compétente et qu’elle mettra fin à toutes les pratiques non intègres.

Les autorités algériennes ont accéléré, les derniers jours, les procédures relatives aux élections, après l’appel du Chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, à la nécessité de tenir l’élection présidentielle avant la fin de l’année.

Des informations circulent dans le pays sur une démission imminente du Premier ministre Noureddine Bedoui, revendiquée par le peuple. Les autorités profitent de ces informations pour calmer l’atmosphère en préparation à la tenue des élections, sauf que ce n’est pas encore officiel.

Il existe un blocage politique en Algérie, depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril dernier, concernant les moyens de surmonter la crise.

Le 12 décembre est la deuxième date fixée par le président par intérim pour la tenue de l’élection présidentielle, après la date du 4 juillet, annulée à cause de l’abstention des politiciens de présenter leurs candidatures. Le peuple algérien refusait également cette date en raison de l’absence de garanties d’intégrité.