Algérie-Semaine 6 : Des centaines de milliers d'algérien manifestent pour réclamer le départ du régine, tout le régime

quelques jours après l'appel lancé par l'armée pour appliquer l'article 102 de la constitution, en déclarant le Président Bouteflika inapte à assurer ses fonctions

29 mars 2019 à 17h55 par La rédaction avec Anadolu Agency et APS

FRANCE MAGHREB 2
Des centaines de milliers d'Algériens sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour
Crédit : Images APS

Des centaines de milliers d’Algériens sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour la sixième semaine consécutive pour demander le départ du régime.

Selon le correspondant d'Anadolu, les manifestations de ce vendredi ont commencé tôt, notamment dans le centre de la capitale, où des milliers de personnes se sont rassemblées place de la Poste et place Maurice Audin. Là-bas, les slogans entonnés ont insisté sur la "fraternité" entre le peuple et l'armée et le "départ définitif et intégral" du régime avec tous ses symboles.

Après la prière hebdomadaire, des centaines de milliers de manifestants ont envahi les rues du centre-ville d’Alger, scandant également les slogans anti-régime.

Les mêmes scènes ont été retransmises par des chaînes locales depuis d'autres villes du pays, où les manifestants ont appelé à la "persévérance" jusqu'au départ du régime.

Les manifestations de ce vendredi sont les premières après l'appel lancé par l'armée pour appliquer l'article 102 de la constitution. Cet article prévoit que " lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et, après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement'.

Selon le même article, "c'est le Président du Conseil de la Nation qui assume la charge de chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées".

Pour le chef de l'armée algérienne, l'application de l'article 102 est la solution constitutionnelle la plus adéquate à même de répondre aux demandes de la rue tout en préservant la souveraineté du pays.

Si certains manifestants ont semblé accepter cet appel de l'armée, d'autres se sont montrés plus catégoriques en appelant au recours à l'article 7 de la constitution lequel dispose que "le pouvoir constituant appartient au peuple".