Gilets jaunes - Acte XII : des heurts et des tensions pour la 12ème semaine consécutive (Vidéo)
La journée de samedi a été placée sous le signe de l'hommage aux manifestants blessés depuis le début du mouvement
Publié : 3 février 2019 à 1h56 par Yanis Bilhay avec Andolu Agency
Crédit : Google images
L’acte XII de la mobilisation des gilets jaunes a donné lieu à de nouvelles violences et affrontements avec les forces de l’ordre à Paris où 13500 manifestants ont été recensés par un cabinet indépendant.
La journée de manifestations a été placée sous le signe de l’hommage aux manifestants blessés depuis le début du mouvement et la dénonciation des violences policières.
Pour la 12ème semaine consécutive, des rassemblements et cortèges ont été organisés dans toutes les grandes villes de France.
À Paris, selon le cabinet indépendant Occurence, 13500 gilets jaunes ont été recensés.
Selon la chaîne d’information BFMTV, 5400 manifestants se sont mobilisés à Valence (Sud-est).
Dans la capitale des feux ont été allumés et des affrontements sont toujours en cours avec les forces de l’ordre.
Un homme s’est effondré au sol après avoir été touché par une grenade lacrymogène sur la place de la République à Paris, rapporte la chaîne d’information LCI.
Dans toutes les villes, les participants ont arboré des photos des gilets jaunes mutilés durant les manifestations.
Les pancartes demandent « l’interdiction des grenades et du LBD [lanceur de balle de défense] » et « justice et vérité » pour les blessés.
De nombreux manifestants ont arboré un bandeau sur un œil pour soutenir les 17 manifestants éborgnés par les forces de l’ordre.
Le journaliste et documentariste David Dufresne a publié, samedi matin, un nouveau décompte actualisé des blessures recensées et causées par les forces de l’ordre.
Le bilan édifiant fait état d’un mort, de 168 personnes blessées à la tête, 17 personnes éborgnées et 4 ont eu les mains arrachées.
Au total, il recense 379 blessures signalées dont 11 à la main, 9 dans le dos, 33 aux membres supérieurs, 41 aux membres inférieurs ou encore 3 dans les parties génitales.
David Dufresne dénonce une « répression inégalée depuis 50 ans ».
Cette déclinaison symbolique intervient au lendemain de la décision du Conseil d’Etat de maintenir l’autorisation d’usage du lanceur de balle de défense par les forces de l’ordre malgré les graves blessures qu’il a provoqué.