Netanyahu : Je ne céderai pas Gaza à Abbas

La rupture entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie « n'était pas mauvaise pour Israël », selon Netanyahu

6 avril 2019 à 10h28 par La rédaction avec AA

FRANCE MAGHREB 2
« Le seul choix en ce qui concerne la Bande de Gaza est de la coloniser et de la gouverner », a-t-il
Crédit : Google images

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé qu’il ne céderait pas Gaza au président palestinien Mahmoud Abbas.

Il a indiqué que la rupture entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie « n’était pas mauvaise pour Israël ».

« Le seul choix en ce qui concerne la Bande de Gaza est de la coloniser et de la gouverner », a-t-il déclaré.

C’est ce qui ressort d’une interview de Netanyahu accordée au quotidien israélien, Israel Hayom, dans sa version électronique.

Les déclarations du Premier ministre israélien interviennent à quatre jours des élections générales en Israël qui se tiennent mardi prochain.

« (Gaza et la Cisjordanie) sont deux entités séparées et je pense que sur le long terme, ceci n’est pas mauvais pour Israël », a-t-il souligné.

« Si quelqu’un pense qu’il y aura un Etat palestinien qui nous encerclera des deux côtés, ceci n’arrivera point », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien avait imposé trois conditions à l’application à l’initiative de paix américaine (l’Accord du Siècle) : conserver toutes les colonies, garder un contrôle israélien absolu sur la Cisjordanie et préserver l’unité de la ville de Jérusalem.

En réaction, la présidence palestinienne a exprimé son rejet des déclarations de Netanyahu.

« Les déclarations de Netanyahu sont inacceptables et reflètent une stratégie israélienne pour maintenir le schisme et faire passer l’idée d’un Etat de Gaza sans Jérusalem et ses lieux sacrés », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, dans un communiqué.

« Ces déclarations dévoilent une stratégie entièrement soutenue par l’administration américaine et visant à diviser la Palestine et le monde arabe », a-t-il poursuivi avant d’imputer l’escalade des tensions dans la région à l’administration du président américain Donald Trump.

Le 12 octobre 2017, Fatah et Hamas ont signé, au Caire, un accord de réconciliation pour permettre au gouvernement de gérer Gaza et la Cisjordanie d'ici le 1er décembre, espérant ainsi mettre fin à la division qui perdure depuis 2007.