Terroristes français jugés en Irak : Paris refuse la peine de mort en tout temps et lieu
« La France respecte la souveraineté des autorités irakiennes » a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé lundi en réaction à la condamnation à mort par la justice irakienne de plusieurs de ses ressortissants.
Publié : 27 mai 2019 à 15h41 par La rédaction avec Anadolu Agency
Cette prise de position intervient après l’annonce par la justice irakienne, de la prochaine mise à mort de trois Français, arrêtés en février, pour avoir rejoint les rangs de l’organisation terroriste Daech.
Dans son communiqué, Paris rappelle que « la France est opposée, par principe, en tout temps et en tout lieu à la peine de mort », précisant que «l’ambassade de France en Irak, dans l’exercice notamment de la protection consulaire, fait les démarches nécessaires auprès des autorités irakiennes pour leur rappeler cette position constante ».
Paris rappelle également que « ces trois Français bénéficient de la protection consulaire durant leur détention ».
« Une telle protection vise notamment à s’assurer qu’ils bénéficient de l’assistance d’un avocat et qu’ils sont en mesure d’exercer les recours prévus par le droit irakien, qui leur donne trente jours pour faire appel de la condamnation prononcée », explique la diplomatie française.
Dans la matinée de lundi, après la diffusion de ce communiqué, un quatrième français, âgé de 37 ans a été, lui aussi, condamné à mort par la justice irakienne pour son appartenance à Daech a indiqué Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme.
Le dénommé Mustapha Merzoughi, comparaissait lundi matin, initialement aux côtés d’un deuxième accusé, Fodhil Tahar Aouidate, dont le procès a finalement été ajourné au 2 juin prochain.
Merzoughi a donc été le seul jugé ce lundi et la justice a décidé de sa mise à mort par pendaison.
« Cet ancien militaire de 37 ans originaire de Toulouse avait notamment servi en Afghanistan », a affirmé Jean-Charles Brisard sur son compte Twitter.
En février dernier, la ministre de la justice Nicole Belloubet avait expliqué au cours d’une interview télévisée que la France « n’accepte pas la peine de mort » et que « si tel est le cas en Irak », Paris interviendrait « pour demander que cette peine ne soit pas exécutée».