Terroristes Français : La France interviendra si la justice irakienne les condamne à mort

La France demandera à l'Irak de ne pas exécuter les terroristes français, a affirmé la ministre française de la justice

27 février 2019 à 12h36 par Yanis Bilhay avec Andolu Agency

FRANCE MAGHREB 2
Crédit : Google images

La ministre française de la Justice Nicole Belloubet a déclaré mercredi matin lors d'une émission radio que la France interviendra en cas de condamnation à mort des terroristes français détenus en Irak « pour qu’ils ne soient pas exécutés ». 

La déclaration de Belloubet intervient après la visite, lundi, du président irakien Barham Saleh à Paris, à l’occasion de laquelle il avait annoncé en conférence de presse depuis l’Elysée que la justice irakienne jugerait elle-même les 13 terroristes français remis aux autorités irakiennes. 



« Ce n'est pas illogique que » des terroristes « français soient jugés en Irak » a expliqué la garde des sceaux à l’antenne de la radio RMC info. 

Elle a toutefois fait savoir que la France veillera à « ce que les droits de la défense soient assurés et que les Français concernés bénéficient de la protection consulaire ». 

Interrogée sur les conséquences de possibles condamnations à mort de ces terroristes, elle a poursuivi en indiquant : « Il y a une limite là aussi, notre pays n’acceptant pas la peine de mort. Si cette décision intervenait en Irak, nous interviendrions pour que la peine ne soit pas exécutée ». 

Pour rappel, fin janvier, le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner avait laissé entendre que la France envisage le rapatriement des terroristes détenus en Syrie. 

La Ministre de la justice française Nicole Belloubet avait d’ailleurs indiqué que 75% des individus qui pourraient être rapatriés de Syrie, sont des enfants. 

Elle avait également précisé dans une interview que « ces personnes, enfants ou adultes, dès qu’elles arriveront en France feront l’objet d’une prise en charge par un juge, un juge des enfants ou bien, pour les adultes, elles seront placées en garde à vue et peut-être mises en examen » et que « le fait de s’être rendu sur un terrain de combat peut être qualifié d’association de malfaiteurs terroristes». 

Ce mercredi, la ministre française de la Justice a précisé qu’aucune décision n’a été prise, pour l’heure, pour rapatrier des terroristes français