Tripoli : les services d'urgence annoncent que Les protagonistes du conflit n'ont pas accepté la demande de trêve

Les services d'urgence du gouvernement libyen de Consensus, internationalement reconnu, ont annoncé, dimanche, que les protagonistes du conflit n'avaient pas répondu à la trêve demandée par la mission des Nations unies pour évacuer les civils des zones d'affrontements.

8 avril 2019 à 0h01 par La rédaction avec AA

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Plus tôt dans la journée de dimanche, la mission de l'organisation des Nations unies (ONU) en Libye
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Le porte-parole du dispositif, Oussama Ali, a déclaré à Anadolu que les affrontements se poursuivaient et qu'il n'y avait pas de réponse. 

Ali a souligné que l'ambulance et les services d'urgence ont reçu plus de 100 communications demandant l'évacuation des familles des zones touchées par les affrontements. Ces informations ont été concentrées à Ain Zara, Khallet bin Aoun, Wadi al-Rabii, au sud de Tripoli. 

Il a précisé que l'ambulance et l'urgence ont réussi, samedi, à évacuer 20 Tunisiens de la région de Qasr Ben Ghashir.

Plus tôt dans la journée de dimanche, la mission de l'organisation des Nations unies (ONU) en Libye a appelé, dimanche, à "une trêve humanitaire" de deux heures dans la banlieue sud de la capitale Tripoli, pour assurer l'évacuation des blessés et des civils. 

Dans un communiqué, la mission a exhorté les deux parties à respecter une trêve entre 14 heures et 16 heures (GMT). 

Elle a également appelé toutes les parties impliquées dans les régions de "Wadi al-Rabii" et "Kaikh" et "Qasr Ben Ghachir" et "Aziziyah" à respecter la trêve et à permettre l'entrée d'équipes de secours et du Croissant-Rouge libyen d'urgence. 

Des affrontements armés violents ont éclaté samedi à la périphérie de la capitale, où les forces ont réussi à récupérer des positions appartenant au Gouvernement du Consensus perdues vendredi. 

Jeudi, Hafar a lancé une opération militaire visant à prendre le contrôle de la capitale, Tripoli, conjointement avec les préparatifs des Nations Unies, en vue de la tenue d'une conférence de dialogue dans la ville libyenne de Ghadames (Sud-Ouest), du 14 au 16 avril, dans le cadre d'une feuille de route internationale pour résoudre le conflit dans ce pays arabe riche en pétrole. 

La Libye est en proie depuis 2011 à un conflit sur la légalité et le pouvoir entre le gouvernement de consensus à Tripoli (Ouest), reconnu à l’échelle internationale, et Khalifa Haftar, soutenu par le Parlement de Tobrouk (Est).